Pen Duick V
Architecte : Bigoin Duvergie
Longueur hors tout : 10 m 67
Longueur à la flottaison : 9 m 15
Déplacement : 3,2Tonnes dont 0,4 de lest
Largeur : 3 m 50
Tirant d’eau : 2 m 30
Gréement : Sloop Marconi
Surface de voilure au près : 63 m2
Matériau : Duralinox
En septembre 1968, Tabarly apprend dans une revue
nautique la création,
par la Slocum Society, d’une course transpacifique
en solitaire.
Départ le 15 mars 1969 de San Francisco, arrivée dans la
baie de Tokyo.
Ainsi né Pen Duick V.
L’épreuve est
ouverte aux monocoques d’une taille comprise entre 22 et 35 pieds (10,67
mètres).
A l’examen du parcours, il s’avère que la route sud au portant est
préférable.
Pen Duick III et IV sont opérationnels mais ne répondent pas à ce
programme.
Il faut construire un nouveau bateau avec des ballasts destinés à
recevoir du lest liquide,
le nouveau Pen Duick est l’ancêtre des 60’ mono qui
courent aujourd’hui autour du monde.
Pen Duick V gagne largement (dix jours
d’avance sur 6 000 milles).
Après être resté longtemps en Méditerranée, connu
plusieurs propriétaires,
Pen Duick V est aujourd’hui la propriété du Musée de
la Marine
et navigue le plus souvent en Bretagne sud.
L’ancêtre des 60
pieds open.
Dans une longueur proche de dix mètres, Tabarly avait été satisfait du programme de l’Aïkido,
Dans une longueur proche de dix mètres, Tabarly avait été satisfait du programme de l’Aïkido,
un bateau de série dessiné par Michel Bigoin et Daniel Duvergie.
Il
s’agit d’un bateau plutôt large et disposant d’un bouchain longitudinal à la
flottaison
pour réduire la surface mouillée au portant tout en augmentant la
flottabilité
dès les premiers angles de gîte.
C’est à ces architectes que
Tabarly va s’adresser pour dessiner Pen Duick V en vue de la Transpacifique.
Dans la mesure où la longueur est bloquée,
la coque ne possède quasiment pas
d’élancement afin de disposer d’une flottaison maximum.
L’étude de sa stabilité
de forme tient surtout compte du portant, allure favorite de l’épreuve :
bonne
largeur et bouchain à la flottaison.
Sa stabilité de poids est assurée par un
long aileron de 2,30 m portant une torpille de 400 kg en plomb
et équipé d’un
trimmer sur le bord de fuite pour combattre la dérive.
De façon à renforcer la
stabilité du bateau sans l’alourdir et compenser la gîte selon les allures,
Tabarly
imagine un système de ballasts remplis d’eau de mer à l’aide de pompes
manuelles
(20 minutes pour remplir le ballast de 500 litres). Cette idée
provient des Sand Baggers,
ces bateaux américains très voilés qui compensent la
gîte avec des sacs de sable placés au vent.
Une nouvelle
« trouvaille » qui équipera, plusieurs années plus tard,
les bateaux
des tours du monde BOC et Vendée Globe Challenge !
Le plan de voilure est celui d’un simple sloop, mais une fois encore Eric Tabarly innove
en équipant le bateau d’un dispositif permettant de passer,
seul, de 55 m2 au près à 150 m2 au portant.
Des focs jumeaux de 65 m2 sont
placés sur des étais à rouleaux et sont tenus au point d’écoute
par des tangons
télescopiques de 7,50 m.
Construit en aluminium par le chantier La Perrière,
Pen Duick V est transporté en Californie par cargo.
Pen Duick V est transporté en Californie par cargo.
Comme en 1964, le bateau de
Tabarly est le seul concurrent a être conçu pour l’épreuve
longue de 6000
milles. Par le sud et les vents portants, Pen Duick V enlève la course
en 39
jours et 15 heures à la moyenne de 6 noeuds.
Aujourd’hui, l’arrivée victorieuse et silencieuse de Pen Duick V à Tokyo a de quoi étonner.
Aujourd’hui, l’arrivée victorieuse et silencieuse de Pen Duick V à Tokyo a de quoi étonner.
Le jury n’a pas prévu un temps aussi court et personne n’attend
Eric sur la ligne d’arrivée.
Il se pointe lui-même, entre au port sous grand
voile,
puis accoste le long d’un quai pour passer la nuit.
Le lendemain, il met
pied à terre dans un village endormi
et part à la recherche du jury à travers
la ville.
Portant une barbe de 40 jours et un blue-jean troué, il chemine dans
les rues.
C’est dans un mauvais anglais que des passants japonais lui indiquent
le petit musée des phares
signalé dans les instructions de course.
C’est à cet
endroit, par téléphone qu’il entre en contact avec le secrétaire
du Nippon
Océan Racing Club qui le félicite et lui donne rendez-vous à bord de Pen Duick
V.
Revenu en France par cargo, le cinquième « Pen Duick »,
appartenant à
la Société qui gère le port de plaisance de St-Raphaël,
est vendu à un
propriétaire toulonnais qui le modifie pour le rendre plus agréable à vivre.
L’arrière est allongé et les ballasts supprimés pour donner plus de volume à
l’intérieur.
Il faut alors modifier la quille et augmenter le lest.
Il navigue
en croisière durant une vingtaine d’années.
En 90, il devient la propriété de Serge
Legars qui projette une navigation familiale
autour de l’Amérique du sud, mais
devra annuler son voyage.
C’est en 1992 que le Musée de la Marine se rend
acquéreur du vainqueur de la Transpacifique.
Palmarés de Pen Duick V
LES GRANDES DATES DE PEN DUICK V
Samedi 15 mars 1969 | départ de la Transpacifique en solitaire organisée par la Slocum Society de San-Francisco |
24 avril 1969 | arrive 1er à Tokyo après 39 jours, 15 h et 44’ avec 11 jours d’avance sur le second : Jean-Yves Terlain sur un Arpège. |
Automne 1969 | Construction d’une réplique de Pen Duick V modifié pour un client français |
1992 | Le Musée de la Marine reçoit en don Pen Duick V de son propriétaire |
Déc. 99-juin 2000 | Restauration de Pen Duick V à Cherbourg et à Vannes |
Juin 2000 | Pen Duick V rejoint l’Ecole Nationale de Voile à Quiberon |
18-21 avril 1996 | Participe avec les autres Pen Duick au premier Festival de la Mer à Saint-Malo |
14-17 juillet 2005 | Tall Ship Race à Cherbourg |
30 Sept.2006 | Participe avec les autres Pen Duick au 25ème anniversaire de la Nioulargue à Saint Tropez et aux régates Royales de Cannes |
17 -20 mai 2007 | Participe avec Pen Duick et Pen Duick II à la 4ème semaine du Golfe |
Merci à l'Association Eric Tabarly pour cette mine d'info !
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