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Dominant de sa masse imposante le centre historique de la ville,
la cathédrale Saint-Pierre succède à au moins deux cathédrales primitives :
- une cathédrale mérovingienne, fondée par l’évêque saint Pallais et dont il ne reste rien,
- et une cathédrale romane, dont il reste le croisillon sud et une coupole sur pendentifs.
Au XVème siècle, dans un état de délabrement préoccupant après des siècles difficiles, il est décidé d’élever un édifice plus grand et fastueux, dans le style gothique flamboyant alors en vogue. Les proportions retenues laissent entrevoir une cathédrale colossale s’élevant sur trois niveaux, avec de hautes voûtes (le faîte, dont la trace est toujours visible sur la face Est du clocher, atteignait 39 mètres) et une puissante tour prévue pour recevoir une flèche sur le modèle de la basilique Saint-Michel de Bordeaux. Presque achevée au XVIème siècle (à l’exception de la flèche, qui ne verra jamais le jour), elle est saccagée par les troupes protestantes de François d’Andelot en 1568. Les piliers sont sapés et les voûtes s’effondrent, le portail est martelé et plusieurs chapelles rayonnantes du chœur sont détruites (et ne seront jamais reconstruites). Au XVIIème siècle, la cathédrale est reconstruite, mais « à l’économie », avec des voûtes en plâtre beaucoup plus basses (environ les 2/3 de la hauteur initiale), remplacées aujourd’hui par une simple charpente. La cathédrale n’en reste pas moins un édifice d’une austère beauté, conservant quelques chapelles flamboyantes, de grandes-orgues du XVIIème siècle et un ciborium monumental au-dessus du maître-autel. La cathédrale était jadis entourée d’un ensemble épiscopal (évêché, Hôtel-Dieu, manécanterie) dont il ne reste rien, sinon une partie du cloître canonial. Remarquez à l'extérieur les arcs-boutants donnant dans le vide.
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