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Saintes -17- : Cathédrale Saint-Pierre



 Saintes
Cathédrale Saint-Pierre


 La cathédrale Saint-Pierre est située au cœur de la vieille ville, 
sur la rive gauche de la Charente. 
La fondation de ce siège épiscopal est attribuée par tradition à saint Eutrope. 
La date de l’établissement du premier édifice chrétien 
sur l’emplacement de l’actuelle cathédrale Saint-Pierre n’est pas connue 
et il ne reste rien de l’édifice du VIème siècle élevé par l’évêque Pallais.
 Après avoir été incendiée dans la première moitié du XIe siècle, 
la cathédrale fut reconstruite au cours du XIIe siècle.





Son édification est traditionnellement attribuée 
à l’épiscopat de Pierre III de Confolens, vers 1120. 
En 1174, elle subit à nouveau des dommages 
lors du siège de la ville par Henri II Plantagenêt. 
C’est vraisemblablement après de nouvelles restaurations 
que l’édifice fut consacré en 1185. 


 Au cours des XIIIème et XIVème siècles plusieurs aménagements furent réalisés 
dans la partie méridionale du sanctuaire : 
- les galeries du cloître, 
- la chapelle Saint-Barnabé, 
- la chapelle du transept, 
- la sacristie et la bibliothèque, 
- le bâtiment du chapitre neuf.





A la fin des guerres de Cent-ans, l’église devait être en très mauvais état 
et les évêques de la famille de Rochechouart 
entreprirent la reconstruction d’un vaste édifice gothique. 
 Commencée vers le milieu du XVe siècle, elle se poursuivit sur plus d’un siècle, 
la situation financière du diocèse obligeant à recourir à la vente d’indulgences 
pour couvrir les besoins du chantier. 

Ce nouvel édifice fut commencé par le puissant clocher-porche 
qui devait s’ouvrir sur une église-halle à trois vaisseaux de même hauteur.






Pour des raisons inconnues, on abandonna ce principe 
pour un parti beaucoup plus français, 
avec une grande nef bordée de bas-côtés et de chapelles latérales 
et contrebutée à l’extérieur par des arcs-boutants.

 Mais en 1568, les protestants saccagèrent l’église. 
Le chœur était alors inachevé tout comme le clocher-porche 
qui ne reçut jamais la flèche qui lui était destinée et qui l’aurait porté jusqu’à 100 m.





Intérieur 
La nef, construite dans la seconde moitié du 15ème siècle, 
est venue se rattacher au clocher-porche. 
Composée de 4 travées, elle propose un vaisseau central flanqué de collatéraux 
qui s’ouvrent au nord et au sud sur une série de chapelles. 
Au-dessus des grandes arcades rythmées par de gros piliers cylindriques, 
les fenêtres hautes apportent une lumière directe à la nef. 
Le triforium a disparu. 




Dans la nef et le carré du transept, une charpente a remplacé les voûtes ; 
celles des collatéraux sont à huit nervures de même que celles des chapelles latérales. 
Le transept, peu saillant, offre de vastes proportions 
et conserve dans le bras sud une coupole sur pendentifs, 
vestige de la cathédrale romane du XIIe siècle. 
Ce bras sud du transept contient aussi un bel enfeu gothique. 
Il est éclairé par une grande baie gothique. 
Le bras nord est orné à mi-hauteur d’arcatures gothiques de style lancéolé. 
Sa coupole est une reconstruction maladroite du 18ème siècle.  




Le chœur, long de 50 mètres, présente un plan à déambulatoire
aux travées successivement carrées et triangulaires.
Sur ces dernières s’ouvraient neuf chapelles rayonnantes hexagonales et carrées.
Il n’en subsiste que trois dont celle située dans l’axe, dite des Tourettes,
marquée par un décor italianisant de la première Renaissance (1519 -1521).
Les arcades du chœur et du déambulatoire sont portées
par des piles cylindriques sans chapiteaux.
Au-dessus se développe une série de fenêtres refaites au XVIIe siècle.




Extérieur
A l’extérieur, le chevet est marqué par de nombreux arrachements. 
Les parois latérales de la nef sont hérissées de contreforts à pinacles
 et d’arcs boutants à deux volées qui, du fait de l’abaissement de cette nef, 
se dressent dans le vide. 
Les chapelles présentent une succession de grandes fenêtres flamboyantes 
et de pignons à fleurons. 



  Le clocher d’une hauteur de 72 m 
est flanqué d’épais contreforts d’angle couronnés de pinacles. 
Il s’élève sur trois étages et se termine par une plate-forme 
prolongée d’une lanterne octogonale aux baies sommées de gâbles élancés. 
L’accès au clocher se fait par l’intérieur, grâce à deux escaliers, 
dont l’un, la vis torte, présente un noyau construit en spirale. 



 Le grand portail en accolade édifié à la base de la tour 
est remarquablement orné de voussures historiées : 
anges musiciens, 
docteurs de l’église, 
évêques de Saintes, 
saints et prophètes. 
Les apôtres des niches et des jambages ont disparu. 
Une statue de Charlemagne est logée dans le contrefort sud-ouest.

















































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