Sa reconstruction a donné lieu à de nombreuses études et provoqué à
l’époque des discussions animées. En 1946 et 1947, à de nombreuses
reprises, un groupement de défense du Port de St Malo/St Servan a en
effet attiré l’attention de l’administration sur l’éclairage des abords
de St Malo et insisté sur l’intérêt qu’il y aurait à installer, à titre
définitif d’un feu d’atterrissage sur la hauteur Nord – Ouest de l’ile
de Cézambre ainsi qu’un feu d’alignement sur pylône sur l’emplacement du
Phare détruit.
En 1947 , la reconstruction du Phare était engagée .
L’idée d’un feu d'atterrissage sur l’ile de Cézambre sera rejetée.
Le feu provisoire à gaz propane , installé sur un pylône édifié à
proximité du Phare en construction , fonctionnera dès le 4 juillet 1947
en même temps que le feu du Phare de la Haize. Ces deux feux
constituaient à l’époque le premier alignement du chenal de Grande Porte
actuel.
Le Phare sera définitivement allumé au cours de l’été 1950 . Le feu fonctionne à la vapeur de pétrole.
Il fut donc reconstruit sur les plans du cabinet d'architectes malouins
Henri Auffret et Joël Hardion, auxquels on doit aussi la reconstruction
des phares du Rosédo, des Roches-Douvres et de Rochebonne.
Son électrification débute en 1979 par l'adjonction
d'un aérogénérateur.
À partir de 1982, il est automatisé et devient
non-gardienné.
le Grand Jardin constitue l’alignement du chenal de la Grande Porte. Avec le phare de la Balue, il constitue l’alignement du chenal de la Petite Porte.
Pour accéder au phare du Grand-Jardin, les Phares et Balises utilisent
leur bateau, la Traversaine. Ensuite, il faut mettre à l'eau un canot
pneumatique (ici, Denis Lohier, le bosco, est à la manoeuvre). |
Olivier BERREZAI.
Détruit puis reconstruitLa
construction du phare a débuté en 1865, avec un premier allumage le
15 avril 1868. À l'époque, il était muni d'un feu à huile. Détruit
durant l'été 1944 par les troupes allemandes, il fut reconstruit
après-guerre sur les plans du cabinet d'architectes malouins Henri
Auffret et Joël Hardion et rallumé en 1950. « Henri Auffret, l'un des architectes de la reconstruction de Saint-Malo, rappelle Vincent Guigueno, historien spécialiste du patrimoine aux Affaires maritimes (1), a repris la forme d'origine, en y ajoutant des ornementations, comme la sculpture de Neptune sur la façade. » Automatisé depuis 1982 Depuis 1982, il est automatisé. Ce qui ne l'empêche pas d'être régulièrement entretenu par les Phares et Balises. « À l'intérieur, on trouve encore les couchages et la cuisine en inox, moderne pour l'époque »,
décrit Vincent Guigueno. Deux gardiens séjournaient à l'intérieur, à
raison de deux semaines en mer, suivies d'une semaine de repos à terre.
Dominique Sevin a gardé le phare en 1979 : « J'ai connu le feu à
pétrole, avant qu'il ne soit remplacé par un feu électrique. Toutes les
quatre heures, il fallait remonter le mouvement, comme une pendule. » Place aux énergies douces Son électrification débute en 1979 par l'adjonction d'une éolienne. « Plus récemment, on a également ajouté des panneaux solaires, ce qui permet au phare d'être autonome en énergie »,
explique Philippe Thibault, responsable de l'antenne des Phares et
Balises à Saint-Malo. Il est équipé d'une lampe halogène de 2 000 W.
Cette lampe, pas plus grande qu'une simple ampoule, le rend visible
jusqu'à 15 milles nautiques. En cas de besoin, un groupe électrogène
prend le relais. De gros travaux d'entretien Le phare a
bénéficié d'une cure de jouvence. L'an dernier, les travaux ont duré
quatre semaines et concernaient la tourelle, avec sablage, peinture et
reprise de l'étanchéité des vitrages. Cette fois, pendant deux semaines,
les techniciens des Phares et Balises sont intervenus pour refaire
l'électricité et mettre en place un automate de gestion de l'énergie du
phare. Ils ont également remplacé la machine de rotation de l'optique. « Avec ces travaux, le phare est bon pour le service pour une dizaine d'années », jauge Philippe Thibault. Une demi-heure de traversée Pour se rendre au phare, les équipes montent à bord de la Traversaine,
la vedette de balisage, un ancien caseyeur en alu. Départ de la cale de
la Bourse, pour une demi-heure de traversée environ. Arrivé à
proximité, il faut transborder l'équipage à bord d'un canot pneumatique.
Une fois débarqué sur l'îlot, place à l'ascension, car la porte
d'entrée est à une dizaine de mètres de hauteur, que l'on gravit en
empruntant une échelle métallique, fixée sur la paroi du phare, haute de
42 mètres. Fierté du patrimoine Comme le phare de la Balue
ou celui de Rochebonne, le phare du Grand-Jardin fait partie du balisage
maritime pour rentrer dans les passes de la baie de Saint-Malo. De
nuit, il est reconnaissable à son feu caractéristique, qui émet deux
éclats rouges toutes les dix secondes. Bien connu des marins, il fait
partie du patrimoine. Même s'il n'est plus gardé en permanence, Vincent
Guigueno admire « son état exceptionnel de préservation. »
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